2015 à 2017
L’autodafé est une protestation.
Au cours de l’histoire cet acte a été utilisé pour protester, pour censurer, pour bannir, faire table rase des liens du passé. Dans la société actuelle aussi on détruit les livres. D’abord tous ceux qui ne sont pas vendus et qui passent au pilon, ensuite tous ceux qui sont détruits, brûlés, jetés, faute de place, sans considération pour l’intérêt qu’ils peuvent présenter.
A l’heure où l’écrit se dématérialise, où les romans se consomment sur des tablettes tactiles, les oeuvres choisies ont le mérite de rappeler que les livres sont des objets matériels. Le contact du papier et son odeur, le bruissement des pages que l’on tourne, sont les compagnons de toujours du plaisir de la lecture. L’objet livre, l’objet culturel, l’objet de collectionneur, ce livre qui renferme tous les mots que l’on aurait voulu dire.
Dans Mementos, les livres brûlés sont là pour dénoncer la menace de la mort du livre papier. Scellés sous la peinture, les mots et les lettres sont cachés, conservés, précieux et immortels, Des lettres, des mots tentent de fuir pour montrer leur vivacité. Les livres qu’on a cessé d’écouter nous parlent encore. Ce sont des survivants émouvants.
Matériaux : Livres brûlés, lettres de typographie en plomb, feuille d’or.
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Adresse atelier: 650 de La Salle, #105, Québec, Québec G1K 2V3
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